Souvent désignée par les deux lettres “IA”, l’intelligence artificielle fait couler actuellement beaucoup d’encre. L’avènement du formidable outil ChatGPT a été suivi d’une démocratisation d’une rapidité record avec plus de 200 millions d’utilisateurs dans le monde.  Cette technologie, obscure pour la plupart d’entre nous, a le mérite de nourrir des débats intéressants et très polarisés. Certains préfèrent mettre en avant les révolutions que pourraient induire sa démocratisation, là où d’autres s’alarment des dangers qu’elle pourrait créer. 

Quoiqu’on en dise, tout investisseur ambitieux et consciencieux suit d’un œil intéressé ces débats dans l’optique d’en tirer profit. Le but de cet article est d’offrir une vision périphérique de ce qu’est l’IA, de présenter les acteurs qui gravitent autour de cette technologie tout en expliquant pourquoi cet engouement occasionne de nombreuses opportunités d’investissement. 

Sur quoi repose l’engouement autour de l'intelligence artificielle ?

De façon schématique et vulgarisée, on définit l’IA comme un processus d’imitation de l’intelligence humaine. Très vite, on comprend que le fonctionnement de l’intelligence artificielle repose sur le traitement de données, aussi appelées “Data” ou même “Big Data”. C’est d’ailleurs parce que son fonctionnement repose sur les données numériques que celles-ci sont considérées comme la mine d’or des temps modernes. 

Il faut alors introduire le terme “machine learning”. Cet anglicisme doit absolument être maîtrisé si l’on veut comprendre sur quoi repose l’intelligence artificielle. L’expression est assez transparente. L’ordinateur va se nourrir de quantités toujours plus importantes de données dans l’optique de s'entraîner et de réagir de manière toujours plus pertinente et humanisée. La machine apprend, devient de plus en plus autonome et davantage à même de prendre des décisions éclairées. C’est en cela que l’IA imite l’humain. Sa capacité de décision grandit à mesure qu’elle traite des données comme un humain gagne en autonomie et en recul à mesure qu’il ou elle grandit. 

Nous avons dépeint ici les traits caractéristiques de l’IA aujourd’hui, même si de nombreuses subtilités sont à prendre en compte. Vous aurez compris que le machine learning se distingue de la programmation qui ne consiste qu’en l’application de règles dictées par le codeur. Nous pouvons maintenant introduire le terme “deep learning”, technique spécifique de machine learning poussant l’imitation humaine à son paroxysme ! Avec le Deep Learning, nous parlons d’algorithmes capables de mimer les actions du cerveau humain grâce à des réseaux de neurones artificiels. Cela présente l’avantage de pouvoir traiter une grande quantité de données sans que l’ordinateur ne se trouve submergé. C’est notamment le deep learning qui donne du crédit aux révolutions que pourrait engager l’IA. 

Mais concrètement, l’IA, ça sert à quoi ?

On ne cesse de vanter le potentiel infini de l’intelligence artificielle mais sans vraiment l’illustrer… Cette tendance peut s’expliquer par le fait que de nombreuses applications concrètes se dessinent mais posent encore trop de questions éthiques pour émerger véritablement. 

Ces dernières années, le domaine militaire a eu tendance à concentrer les attentions lorsque l’on parlait d’intelligence artificielle. Le grand public a pu se servir de représentations cinématographiques pour imaginer des armes autonomes de destruction massive. Dans les faits, les applications de l’IA dans les systèmes de défense sont bien plus mesurées et moins démoniaques. L’IA est surtout utilisée pour remplir des tâches de second rang. Elle constitue davantage une aide à la décision sans en être à l’initiative au bout du compte. 

Au-delà du domaine militaire, l’IA se fraie un chemin dans de nombreux domaines, à commencer par le domaine de la santé ou même de l’enseignement. Toutes les activités qui peuvent s’enrichir des expériences du passé (et donc de data) sont voués à être impactées par l’intelligence artificielle. L’illustration la plus concrète est celle du diagnostic médical. L’intelligence artificielle pourrait limiter les erreurs de diagnostic en repérant des signaux qui échappent à l'œil humain. L’IA se servirait d’une gigantesque base de données concentrant de nombreux diagnostics associés à leurs symptômes afin d’éliminer des pistes ou au contraire mettre des maladies rares sur les tables des discussions.

Vous seriez étonnés de savoir comment l’IA révolutionne également d’autres milieux de manière insoupçonnée. Par exemple, le secteur de la finance est lui aussi voué à reposer en grande partie sur l’IA dans les prochaines années. Pour tout investisseur, passer un ordre revient à parier sur un scénario.